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Pour mieux connaître la région de Beni Mellal et Fkih Ben Salah et ses habitants
samedi 18 mai 2002 par La rédaction

Fkih Ben Salah et Beni Mellal sont situées au pied des contreforts du Moyen Atlas, à environ 200 km au nord-est de Marrakech. Elles font partie de la province de Tadla-Azilal. Vous pouvez consultez la carte de la région.

Toute cette région a une vocation principalement agricole et ces villes ne sont pas envahies par le tourisme. Tout au plus, Beni Mellal voit-elle quelques autocars de voyagistes effectuer une brève halte pour permettre à leurs clients de se restaurer durant leur transport de Fès vers Marrakech (la fameuse tournée des villes impériales).

Mais c’est une ville dynamique (x.000 habitants) qui se développe de plus en plus rapidement au milieu d’une immense zone agricole irriguée (120.000 ha) grâce au barrage de Bin-El-Ouidane, et où se cultivent céréales, oliviers, orangers... Le centre ville prend peu à peu un cachet moins traditionnel, sans ressembler aux grandes métropoles comme Casablanca, et la population reste très attachée à sa culture populaire et à son mode de vie traditionnel.

Fkih Ben Salah (60.000 habitants), en croissance elle aussi, est une ville au cachet nettement plus rural et traditionnel ; on y croise de nombreuses charettes tirées par des mules, effectuant le transport des produits de la campagne vers les marchés. Mais les constructions récentes des expatriés (on y parle beaucoup l’italien et l’espagnol) la transforment assez rapidement.

L’accroissement de sa population est aussi du à l’exode rural, notamment des jeunes villageois sans perspective d’avenir. C’est ce qui explique, comme en de nombreux endroits du Maroc, la tentation souvent irrépressible de rejoindre les côtes de l’Europe par tous les moyens. La mort par noyade de plusieurs dizaines de jeunes de la région embarqués sur une “patera ? pour leur voyage tragique vers les côtes espagnoles, il y a quelques années, a bouleversé la ville sans ce que ce drame atténue la détermination des candidats au voyage, tant l’horizon est sombre pour la jeunesse marocaine.


Tourisme ? OUI, mais pour les vrais voyageurs !

L’intérêt limité de cette région pour le touriste habituel (pas de monuments impressionants, pas de parcs d’attraction, de Club Med...) est un atout pour le visiteur qui désire s’imprégner de la culture populaire et ancestrale du Maroc : une population affable et désireuse de communiquer avec les « gaouri », une curiosité et une ouverture à l’Autre, la facilité de nouer des amitiés désintéressées (comme partout, gardez quand même les pieds sur terre !), un sens de l’accueil inconnu dans les sociétés occidentales, une élégance, une noblesse, une générosité qui transcendent des dénuements souvent criants et parfois bien dissimulés (pour votre confort plutôt que par honte).

Vous serez donc comblés en visitant des souks véritablement populaires, des petits villages berbères où de nombreuses portes s’ouvriront à vous. Il vous faudra reconsidérer ce qu’est véritablement le DON, de façon à pouvoir y répondre de façon équitable et non-dégradante, en quittant vos concepts de valeur marchande qui ont envahi jusqu’au plus intime nos rapports sociaux en occident. De préférence, il faudra, avant votre départ, vous initier aux règles de bienséance marocaine : ce sera déjà un voyage avant votre vrai voyage et cela facilitera vos contacts, même si les marocains sont très tolérants et pardonnent volontiers les comportements bizares des « gaouri ». Pour vous rapprocher déjà de l’âme marocaine et des règles de savoir-vivre, consultez, par exemple cet article, et bien d’autres sur l’excellent site du Centre Culturel Arabe Wallonnie-Bruxelles.

Les cascades d'Ouzoud
Pourtant il serait injuste de penser que la région ne regorge pas de petits trésors à découvrir :

  • Aïn Asserdoun :un beau jardin public en bordure de Beni Mellal où jailli une source
  • Les cascades d’Ouzoud (spectaculaires au printemps quand les pluies ont été suffisantes)
  • Les gorges d’Ouchrah (Tagzirt) : avec de beaux bassins et des singes dans les rochers
  • Le pont naturel d’Imi n’Ifri : creusé dans la roche calcaire (la région regorge de grottes)

Ceci sans oublier, bien entendu, tous les petits villages de la région, avec ses bandes d’enfants souriants et gouailleurs, d’autres très timides (ils sourient en regardant leurs chaussures), les maisons en pisé, les tisseuses de tapis, et toujours l’invitation au thé...

(Rédaction en cours : merci de patienter, revenez nous lire bientôt).


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